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La Collégiale Saint-Pierre-ès-Liens

La Collégiale Saint-Pierre du Dorat est un chef d’œuvre architectural de l’art roman.

Vaste édifice du XIIe et XIIIe siècle, cette imposante église romane de 77 mètres de long et 39 mètres au transept a été bâtie en granite gris selon  un plan en croix latine. Accueillant dans le passé un chapitre (ou collège) de chanoines, cette église  s’inscrit architecturalement dans un courant inspiré par l’abbaye Saint-Martial de Limoges et la Collégiale de Saint-Junien, avec ses chapelles rayonnantes donnant sur un déambulatoire, sa crypte, sa longue nef, ses clochers ou sa tour lanterne en granite.

La construction de la Collégiale du Dorat est associée au développement du culte des deux saints locaux Israël et Théobald dont les reliques sont entreposées dans le déambulatoire. Le chœur s’organise autour des stalles qui étaient occupées par les chanoines et du grand autel. Les religieux disposaient alors d’une salle capitulaire, en revanche, ils habitaient en ville dans des maisons particulières. Jusqu’à la Révolution, une quinzaine d’ecclésiastiques occupaient les canonicats[1]. Certains  abbés étaient issus de familles puissantes comme Gérauld de Maulmont, bras droit du roi de France à la fin du XIIIe siècle, ou Hugues de Masnonet, patriarche de Constantinople au XIVe siècle.

A la fin de cette période, la Collégiale retourne dans le giron  du Roi de France et l’église est fortifiée. Au XVIIe et XVIIIe siècle, le chapitre canonial semble prospère même s’il a perdu quelques pouvoirs face à l’autorité royale. Sa maîtrise du chant est renommée, le recrutement des candidats est local mais parfois bénéficie de réseaux plus larges comme celui de l’intendant Turgot à la veille de la Révolution.
Lors de la révolution, la Collégiale est fermée au culte et vidée de son mobilier. Il faut attendre le XIXe siècle pour voir quelques travaux d’envergure, notamment vers 1860 avec l’architecte Rupritch-Robert, élève de Viollet-le-Duc. La collégiale est alors dotée de beaux vitraux signés Didrot.

La collégiale Saint-Pierre-ès-Liens est classée Monument Historique depuis 1846. La partie instrumentale de ses orgues de chœur (facture d’Aristide Cavaillé-Coll), est également classée aux Monuments Historiques depuis 1978.


[1] SPARHUBERT (Eric), Edifier et célébrer au XIIe siècle : le chevet à déambulatoire de la collégiale du Dorat au service de la promotion de la sainteté. Dans Israël du Dorat, PULIM, 2019.

La collégiale Saint-Pierre du Dorat – Vidéo guide Nouvelle-Aquitaine

« La collégiale du Dorat a une silhouette hérissée de tours et de tourelles, avec un ange doré qui somme la flèche de granit de sa tour de croisée, un étagement pyramidal de son chevet ou encore la mise en scène spectaculaire de l’espace intérieur, elle est de ces monuments qui laisse une impression durable ».

E. Sparhubert – Le Dorat, collégiale Saint-Pierre, congrès archéologique de France, 2014, p. 245.


L’Orgue de la Collégiale

Construit par le facteur d’Orgue Aristide Cavaillé-Coll, il a été acheté par la famille Robert (du Dorat) et offert en 1876.
24 jeux – 2 claviers – Transmission et tirage des jeux mécaniques
Organiste : Dominique Lasnier
La partie instrumentale de l’orgue a été classée aux Monuments Historiques en 1978.

Visites

Visites libres et guidées
Visite libre : de 9h à 18h30
Visite guidée de la crypte : en juillet et août, les après-midis sur demande, à la Maison du Patrimoine.

Visite guidée de la collégiale
– Groupes (à partir de 10 pers) : réservation auprès de l’Office de Tourisme : 05 55 68 12 79
– Individuels : informations à « La Maison du Patrimoine » : 05 44 25 46 77

Restauration de la collégiale

Face aux outrages du temps et à la suite du diagnostic réalisé en 2013 sur le bâtiment, sept tranches de travaux importants ont été retenues. Parmi ces tranches, la couverture, la mise aux normes des installations électriques, un accès du site aux personnes à mobilité réduite sont programmés. Vitraux, peintures et menuiseries seront également rénovés afin de redonner sa superbe à la collégiale et ses abords.

Chronologie des travaux
Août 2020 – Pose des échafaudages
2021 – Restauration du clocher ouest
2022 – Restauration du beffroi des cloches
2023 – Restauration de Nef et bas-côtés nord et sud
2024 – Restauration des bras nord et sud du transept, restauration de la tour de la croisée

La municipalité du Dorat propose aux habitants et amis de faire partie intégrante de ce projet exceptionnel. Une souscription publique est ouverte via la Fondation du Patrimoine.

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